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Colloque France-Chine à l'Assemblée Nationale :

Partenariat stratégique global, développement durable.
Assemblée Nationale – Salle Colbert, 126 rue de l’Université – 75007 Paris - FRANCE
Le 17 février 2011,




Créé par :
France-Europe-Planète Bleue -- Blue Earth Europe, Patrice Hernu
Sous le haut patronage de Monsieur Edouard COURTIAL,
Député de l’Oise, Maire d’Agnetz



Huong TAN
Président de l’association
Le Carré de Chine


Marie-Christine OGHLY
Présidente du MEDEF
Ile-de-France


Patrice HERNU
Président du réseau
France-Europe-Planète Bleue


Ping LIN
Président de la Fédération
des associations des étudiants et
des professionnels chinois en France




Force est de constater que la situation écologique mondiale est alarmante. Le changement climatique, bien qu’également le résultat d’un bouleversement naturel (tous les 100 000 ans, la Terre connait en effet une période interglaciaire qui se caractérise par une forte instabilité climatique), est accentué par l’activité de l’Homme. Les chercheurs prévoient une augmentation de la fréquence et une intensification des catastrophes naturelles. Selon Jacques CHIRAC (Mandat présidentiel français : 17 mai 1995 – 16 mai 2007), « la planète brûle, et nous regardons ailleurs ». N’est-il pas alors temps de se tourner vers le problème ?

En réalité, il semble que le monde ait déjà la volonté de changer les choses. Le partenariat entre la Chine et la France sur ce sujet est en cours. L’objectif étant d’aboutir à une marche en harmonie vers le changement, vers le développement durable. Où en est-on finalement ?

Ce qui pour les Occidentaux est une délicate attention peut devenir une insulte pour les Chinois ; ce qui est une banalité pour les uns peut être une aberration pour les autres. Avez-vous déjà offert une horloge à un Chinois ? Non ? Et bien c’est une sage décision : offrir une horloge reviens à souhaiter la mort du destinataire. Le temps est notamment cyclique en Chine, et périodique en France. Il est alors difficile d’imaginer une communication fructueuse entre deux cultures si différentes. Les coutumes, les rites, les traditions sont si différentes que des conflits pourraient surgir autour d’un repas entre individus peu ouverts d’esprit et de culture différente. Bien sûr, la mondialisation, le partage lié à la récente révolution de la télécommunication permet davantage de compréhension, mais est-ce réellement suffisant pour surmonter le gouffre culturel qui sépare les continents ?

La culture semble malheureusement ne pas être la seule entrave à la coopération franco-chinoise. Partenaires mais également concurrents, les deux pays doivent économiquement se faire face. Le premier problème que pose le développement durable est la compétitivité. Chaque mesure prise en faveur de la planète peut avoir de lourdes conséquences sur les entreprises. La taxe carbone alourdit la fiscalité sur les entreprises et entraine une baisse de leur compétitivité. Selon Jérôme DUBUS, délégué général du MEDEF d’île de France, la taxe générale sur les activités polluantes touche 50 milliards d’euros de recette par an, de quoi faire frémir plus d’un entrepreneur. Perdre en compétitivité avec la Chine et ses impitoyables méthodes concurrentielles en arrière plan revient à se tirer une balle dans le genou. Pour maintenir ses modes de vie, la France ne peut se permettre de perdre encore en compétitivité : ses concurrents sont bien trop puissants. Difficile à avaler, mais les Chinois considèrent déjà l’hexagone comme un pays désindustrialisé.
Non, la France n’est pas tenue en très haute estime par l’Empire du Milieu en termes d’industrie. Bien que la présence de l’Union Européenne lui rende cependant en une partie de sa crédibilité, elle représente un poids en ce qui concerne l’aboutissement de conclusions internationales mutuellement avantageuses ; la France, selon Julie Song, chroniqueur d’actualité, est dépendante et a les mains liées par cette grande alliance. La Chine, de son coté, n’est pas un modèle de conciliance et s’évertue à tenir sa complète indépendance notamment en ce qui concerne sa monnaie. L’un enchevêtré dans ses accords, l’autre dans son orgueil, les progrès se font attendre.

Alors, peut-on encore garder espoir ? Après tout, la France et la Chine font parties des grandes puissances de ce monde : comment envisager un avenir viable sans coopération effective ?

Pour les entreprises, le développement, c’est le progrès. Et le progrès actuel ne saurait se dispenser de durabilité. Le développement durable n’est pas seulement un terme « vert », il est aussi et avant tout le moyen de vivre dans une continuité, de progresser sans altérer l’avenir de l’entreprise. La France vise à concilier développement et durabilité. Quand le monde tend à s’élever vers une prise de conscience ou vers la simple constatation que l’augmentation globale du prix des matières ne peut être que liée à leur raréfaction, il est temps de se lancer dans la compétitivité de l’avenir, la compétitivité « environment friendly ». Le marché de la production écologique est à prendre. La France l’a compris. Elle est l’une des économies les plus efficaces en termes de baisse des émissions de gaz à effets de serre. Jérôme DUBUS parle d’une baisse des émissions de l’industrie de 25% au cours des vingt dernières années.

Mais la Chine n’est pas en reste. Elle aussi a assimilé l’importance du développement durable pour sa compétitivité future. Laurent LI, chercheur au CNRS, affirme que depuis 5 ans, l’Empire du Milieu a investi 20 milliards d’euros (chiffre sous évalué car on est surement à 10 fois plus) ont été investis dans le développement de l’énergie propre et s’engage à diminuer de 40 à 45% l’émission par richesse créée d’ici 2020. Le marché chinois des technologies vertes représentera déjà 15% de son PIB d’ici 2015. Des chiffres à consonance mythique étant données les constantes critiques à l’égard du gouvernement chinois. Cependant, rien de si incroyable si l’on constate les enjeux qu’aura à affronter la Chine dans les années à venir. Du coté climatique, elle doit faire face à l’accroissement des inondations et des sécheresses. Du coté démographique, Jun LI, chercheur au CIRED met en garde face à l’arrivée de 15 millions de nouveaux citadins chinois d’ici 2025. En réaction, la Chine a construit en 20 ans l’équivalent de l’ensemble du parc européen en bâtiment et en 3 ans celui du Japon. Elle a donc tout intérêt à accélérer le processus de modification de son système productif. Encourageant ?
Oui, d’autant plus que les perspectives de coopération franco-chinoises ne sont pas si sombres. A long terme, les stratégies respectives de ces deux pays sont similaires : progresser durablement. Aux sceptiques envers la grande dictature socialiste d’Asie, la situation de fort chômage des jeunes diplômés à laquelle elle doit faire face ne fait-elle pas écho à celle qui a précédé la révolution hédoniste de mai 68 ? Le changement n’est pas à exclure donc la coopération pourrait être plus importante qu’il n’y parait. Les deux parties auraient beaucoup à y gagner : les compétences « high tech » et managériales françaises combinées aux capacités financières, à la complémentarité des gammes de produits et à une « armée de réserve » (si j’ose dire) presque illimitée de Chine pourrait faire des miracles. Nous ne sommes en fait pas si loin de cette coopération rapprochée. Il y a en effet déjà une volonté de partage illustrée par la présence de plus de 30 000 étudiants et chercheurs chinois en France. De plus, des entreprises chinoises comme Skysolar, ici représentée par Melle Zhao Fu, s’installent chez les français. Skysolar s’est implantée en 2010 et ne se contente pas d’exporter des biens, elle partage également du savoir-faire, de la technologie et des services. Voici l’ère du développement de filiales solaires chinoises en France !

Finalement, une stratégie de développement durable commune est un objectif particulièrement délicat à atteindre. Tout porte à croire qu’une entente internationale dans ce domaine est compromise. Néanmoins, les deux pays font preuve, de part et d’autre de bonne volonté, de simple bon sens, et on constate de nombreuses avancées significatives en termes de développement durable.
Avenir de l’Humanité en suspens, nous pouvons garder espoir car les grandes nations réagissent. Mais attention, avec la Chine « anything is possible, nothing is easy » !

Journaliste (envoyé spécial) : Geoffrey WU

Informations complémentaires :
http://cn.aicf.eu/?p=820



La rédaction Le: 11/03/11
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